Vous pensez avoir un vagin trop petit ou trop étroit parce que vous avez des douleurs à la pénétration ? Sachez cependant que ces dernières peuvent aussi être dûes à d’autres facteurs comme le vaginisme par exemple.
Les interrogations et croyances sur la taille du vagin sont nombreuses. Elles affectent beaucoup notre conception de la réalité. Via cet article, nous allons alors éclaircir une bonne fois toutes les questions sur le vagin trop petit.
Comprendre la question de la taille du vagin
Nous allons maintenant voir les notions anatomiques liées à la variabilité naturelle du vagin. Pour cela, il est déjà important de connaître :
– la définition du vagin
– son fonctionnement
L’idée d’un vagin trop petit, est-elle juste un mythe ? Impacte-t-elle réellement la sexualité ? Vous avez là des questions essentielles pour améliorer votre compréhension.
Notions anatomiques et variabilité naturelle du vagin
Il est déjà important de savoir que d’un point de vue anatomique, un vagin n’est pas un trou. Il s’agit d’une cavité virtuelle comme un gant. Lorsque ce dernier est enlevé, ses parois sont collées. Pourtant, il reste toujours une cavité.
Ainsi, lorsque le vagin n’est pas pénétré, ses parois sont collées. En revanche, il s’adapte et prend forme lors de la pénétration.
L’idée du “vagin trop petit” : mythes et réalités
Nous pouvons donc déduire de la section précédente qu’un vagin n’est jamais trop petit ou trop grand. En effet, il s’adapte à la taille de ce qui est en train de le pénétrer. Il est alors toujours à la bonne taille.
Cette remarque permet aussi de déconstruire une autre idée. Beaucoup pensent que la taille du pénis serait très importante dans un rapport sexuel. Toutefois, cette croyance est fausse, car le vagin va prendre la forme de ce qui le pénètre.
Peu importe la taille du pénis, une femme aura toujours la sensation d’être « remplie ». La seule condition est d’avoir un pénis à peu près dans la moyenne.
Sachez cependant qu’il existe des vagins qui ont :
– des déformations anatomiques
– des malformations gynécologiques
Ces dernières sont néanmoins rarissimes. La très grande majorité des femmes ne sont donc pas concernées.
Par contre, les douleurs à la pénétration et liées au vaginisme concernent un grand nombre de femmes. Néanmoins, elles sont rarement dues à un problème anatomique.
À retenir
Faites attention aux croyances erronées sur la question de la taille du vagin. Il s’agit d’une cavité virtuelle dont les parois sont collées. Le vagin s’adapte et prend forme lors de la pénétration. Les douleurs lors de la pénétration sont donc rarement dues à sa taille.
Découvrons les conséquences de ces dernières et comment les gérer pendant les rapports sexuels.
Conséquences et gestion des douleurs lors des rapports
Nous allons voir ici comment identifier la source de la douleur. Il s’agit ici de déterminer :
– les signes que vous souffrez de vaginisme ;
– quelles sont les techniques pour avoir des rapports sexuels confortables.
Identifier la source de la douleur : vaginisme, sécheresse et autres causes
Pour savoir si vous souffrez de vaginisme, il faut déjà savoir ce que c’est. Il s’agit d’une contraction involontaire des muscles du périnée. Ces derniers sont ceux qui entourent le vagin. La contraction de ces muscles ferme l’entrée du vagin.
Sachez également que certaines femmes anticipent une douleur par peur de la pénétration. Elles angoissent à l’idée d’être pénétrées et d’avoir quelque chose à l’intérieur d’elles. Cela provoque :
– un réflexe de contraction du périnée
– la fermeture de l’entrée du vagin
Essayer de pénétrer une ouverture fermée par des muscles contractés va naturellement faire mal. Une femme souffrant de vaginisme n’a donc pas d’infection. Il n’y a aucun signe physique ou anatomique, aucune lésion.
Si vous avez un doute, vous devez consulter votre gynécologue. Il vous dira tout de suite s’il y a une mycose ou une lésion qui ferait mal à la pénétration. Dans le cas contraire, il s’agit probablement d’un vaginisme ou d’une hypertonie du périnée.
Techniques pour des rapports sexuels confortables
Les techniques pour avoir des rapports sexuels confortables sont variées. Vous allez faire appel à un sexologue ou éventuellement à un kinésithérapeute. Ces professionnels vous apprendront à relâcher le périnée.
Cependant, cet apprentissage est physique et mental. D’un point de vue physique, il faut savoir avoir une prise sur ce muscle. Il est nécessaire de savoir :
– se décontracter
– s’ouvrir
– accueillir un pénis
Cependant, j’ai envie de dire que c’est surtout dans la tête. En effet, l’angoisse et la peur de la pénétration sont les causes principales de cette hyper-contraction du périnée.
Toutes les thérapies sexologiques efficaces qui traitent le vaginisme abordent ces deux aspects du contrôle. Il est important d’allier absolument les deux. Ainsi, un traitement sexologique est essentiel, même avec un traitement kiné qui s’occupe de la partie physique. Il aide à comprendre que la pénétration est sans danger.
Elle est la base du désir sexuel de la femme qui possède un vagin. Ce dernier est fait pour être pénétré.
Le moteur du désir de la femme est donc l’envie d’être pénétré. Vous comprenez bien qu’il y a tout un travail psychologique à faire. Un travail d’état d’esprit est nécessaire auprès des femmes qui souffrent de :
– douleurs à la pénétration
– vaginisme
En effet, ce dernier peut aller jusqu’à l’impossibilité d’être pénétré.
À retenir
Les douleurs lors de la pénétration sont rarement dues à la taille du vagin de la femme. Elles sont souvent causées par des troubles psychologiques et des problèmes vaginaux. Pensez donc à consulter votre médecin sexologue si vous ressentez des douleurs à chaque rapport sexuel.
Dans quel cas faut-il envisager la chirurgie et les interventions médicales ? Découvrez la réponse dans la prochaine partie.
Le rôle de la chirurgie et des interventions médicales
Nous allons voir quelles sont les indications à la chirurgie vaginale. Sachez alors que cette dernière est recommandée en cas :
– de malformation
– de vaginisme
Cependant, une autre question se pose : faut-il choisir la chirurgie ou bien existe-t-il d’autres solutions ?
Comprendre les indications de la chirurgie vaginale
Les indications pour une intervention chirurgicale vaginale sont extrêmement rares. Face à un problème de malformation vaginale, la situation est flagrante. Elle est tellement évidente que vous connaissez déjà la réponse.
De plus, le moindre examen gynécologique détecte ces malformations. Dans 99,99999% des cas, vous n’êtes pas concernée. Si vous doutez de la présence d’une malformation vaginale, vous n’en avez probablement pas.
Si la pénétration vous cause des douleurs, il est probable que vous ayez un vaginisme. Dans le cas où elle est impossible, vous souffrez sûrement d’un vaginisme. Une fois l’absence de malformation établie, vous n’avez aucune raison d’envisager une chirurgie vaginale.
Alternatives à la chirurgie : thérapies et rééducation
Comme dit précédemment, plusieurs solutions existent si le problème n’est pas une malformation vaginale. Nous allons utiliser des alternatives à la chirurgie dans nos traitements. Les options comprennent des thérapies sexuelles ou de rééducation périnéale.
Vous apprendrez à relâcher le périnée, rendant la pénétration :
– confortable
– non douloureuse
Cette douleur y est souvent liée. Si le périnée est trop contracté, la pénétration devient douloureuse voire impossible. Cela provient du frottement sur les bords, puisque l’entrée est fermée ou resserrée. Cette situation provoque donc ces douleurs.
À ce moment-là, un cercle vicieux peut se former. Une femme souffrant d’hypertonie du périnée ou de vaginisme pensera : “La dernière fois, j’ai eu mal. Ainsi, la prochaine fois, je vais avoir encore plus peur.” De ce fait, elle se contractera plus fort et ressentira encore plus de douleur.
Vous voyez donc comment vous pouvez entrer dans un cercle vicieux. Les thérapies sont alors axées sur :
– le relâchement du périnée physique (en éducation chez le kinésithérapeute)
– des exercices à faire chez soi
– une thérapie sexologique
Naturellement, nous privilégions ces méthodes à la chirurgie, car elle est inutile dans le cas du vaginisme.
À retenir
La chirurgie vaginale est recommandée en cas de malformation ou de vaginisme. Il s’agit d’un cas très rare. Dans la majeure partie des cas, les femmes ont juste besoin de prenez rendez-vous avec un sexologue. Ce professionnel saura les conseiller en matière de thérapie physique ou mentale.
Foire aux questions
La taille du vagin change-t-elle avec le temps ou après un accouchement ?
Le vagin est très élastique. Il peut donc se déformer très fortement et reprendre sa taille initiale après. Pendant l’accouchement, la déformation est certes maximale, mais elle est aussi très brève. Le principe est identique à l’étirement d’un élastique.
Si vous laissez un élastique tirer très longtemps, il sera détendu. Cependant, sur une période très courte, il reprend sa forme. Ainsi, le vagin ne change pas de taille après un accouchement.
Par contre, des changements peuvent s’observer avec l’âge, notamment après la ménopause. Les tissus peuvent se distendre et nous pouvons avoir des “prolapsus vaginaux”. Cela veut dire que le vagin est moins bien soutenu par le périnée. Dans ce cas, l’indication est chirurgicale.
Est-ce que le vaginisme est lié à la taille du vagin ?
Le vaginisme n’est pas lié à la taille du vagin. Ce dernier est comme une cavité virtuelle qui s’adapte à la taille du pénis. Le vaginisme est lié à une hypertonie, une trop grande contraction des muscles du périnée. Ces derniers entourent le vagin et, lorsqu’ils se contractent, ils bloquent son entrée.
Une pénétration dans une cavité fermée provoque un frottement et donc de la douleur. Un cercle vicieux se forme suite à l’expérience douloureuse des relations sexuelles.
Il y aura donc toujours une certaine appréhension lors des relations suivantes. La peur de la pénétration provoquera une contraction encore plus forte. Ainsi, les douleurs seront encore plus marquées.
Quel impact la taille du vagin a-t-elle sur la fertilité ?
Le lieu de la fertilité chez la femme est l’utérus et non le vagin. La taille de ce dernier n’y a absolument aucun impact. Pour qu’il y ait une bonne fertilité, plusieurs critères sont essentiels :
– il faut un dépôt de sperme dans le vagin
– les spermatozoïdes doivent franchir le col de l’utérus
– Ils doivent aller féconder l’ovule à l’intérieur de l’utérus
Que le vagin soit grand ou petit, cela n’a strictement aucune importance. En plus, comme nous l’avons vu pendant l’article, le vagin est élastique. Il s’adapte toujours à la taille du pénis qui va le pénétrer. La taille du vagin n’a donc absolument aucun impact sur la fertilité.