Moment de doute en sport : comment le dépasser ?

Vous vous demandez si vivre un moment de doute est normal en sport ? Sachez que tous les sportifs, qu’ils soient amateurs ou de haut niveau ont déjà vécu cela.

Les moments de doute impactent la confiance et la performance. Il est donc important de les dépasser pour vraiment être excellent en compétition.

Dans cet article, nous nous pencherons sur les causes et les impacts négatifs de ces moments de doute. Vous apprendrez à les reconnaître et à les gérer grâce à des moyens essentiels de préparation mentale.

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Qu’est ce qu’un moment de doute en sport ?

Un moment de doute arrive souvent lorsqu’un grain de sable vient enrayer la machine du sportif. Il s’installe quand un athlète se met à remettre en question ses capacités sportives, qu’elles soient :

  • techniques ;
  • physiques ;
  • tactiques ;
  • mentales.

Le sportif va douter de sa capacité à performer et à faire les bons gestes techniques. Il se pose de multiples questions et devient hésitant. Son corps refuse de passer à l’action et il commence à être dirigé par ses émotions.

Tout cela nous pousse à nous interroger sur les causes des moments de doute chez un sportif.

Les causes des moments de doute

Un moment de doute peut avoir de multiples causes, selon le contexte dans lequel évolue le sportif. Plusieurs facteurs externes vont entrer en jeu dont la pression venant de l’entourage du sportif, notamment :

  • son staff (coach, etc) ;
  • sa famille ;
  • ses fans.

Viennent ensuite ses attentes personnelles, en fonction des objectifs qu’il souhaite atteindre. Parfois, ces dernières sont désalignées avec qui il est.

Les peurs contribuent également à ce phénomène. En effet, souvent, les sportifs ont peur de :

  • mal faire ;
  • l’échec ;
  • décevoir.

Ces éléments impactent directement la confiance et créent le doute.

Le syndrome de l’imposteur est aussi une des causes fréquentes des moments de doutes chez le sportif et l’entrepreneur.

Pression externe

La pression externe peut venir de l’entourage du sportif, sa famille et son encadrement comme :

  • les coachs ;
  • le préparateur physique ;
  • le manager.

Cependant, nous avons aussi les attentes sociétales qui sont omniprésentes :

  • à travers les réseaux sociaux ;
  • dans les médias.
Ce contexte pousse l’athlète à une constante comparaison avec d’autres sportifs. Il est jugé, soutenu et critiqué au même degré par des individus extérieurs.

Face à cette pression extérieure, l’athlète qui ne détient pas les clés de résilience va osciller. Il va osciller émotionnellement entre confiance et doute en fonction des réactions des autres.

Attentes personnelles

Les attentes personnelles du sportif vont avoir un impact direct sur sa confiance. Elles influencent aussi les moments de doute.

Le sportif se fixe des objectifs, parfois non réalistes ou non atteignables. Ils vont donc créer du doute.

Il se demande alors s’il est capable. Avec des objectifs trop élevés, le sportif risque des échecs. Ceux-ci auront un impact direct sur son estime de soi. Il est donc nécessaire de revoir ses attentes et d’aligner ses objectifs sur ses capacités du moment.

Syndrome de l’imposteur

Un athlète qui a le syndrome de l’imposteur connaît des moments de doute en ses propres compétences. Il aura :

  • tendance à se comparer aux autres ;
  • le sentiment de ne pas mériter sa place ni ses résultats ;
  • cette peur constante d’être démasqué.

Le syndrome de l’imposteur affecte donc ses performances. Sa confiance en ses capacités ne sera pas optimale pour performer.

Peur de l’échec

Faites attention aux peurs de :

  • l’échec ;
  • décevoir ;
  • mal faire.

Elles sont synonymes de stress et de doute chez le sportif.

Ces peurs impactent directement et négativement la performance. Elles freinent le sportif dans son développement et provoquent parfois :

  • de l’anxiété ;
  • du stress ;
  • des techniques d’évitement.

Ces phénomènes vont faire qu’il va s’autosaboter. Si ces peurs ne sont pas traitées, elles vont engendrer des moments de doute réguliers chez l’athlète.

Les moments de doutes sont généralement créés par les peurs et la pression externe. Vous craignez de mal faire, de décevoir votre entourage ou d’échouer. Faites aussi attention au syndrome de l’imposteur puisqu’il peut entraîner le doute.

Ces moments vont vous affecter de différentes façons. Découvrons donc leurs impacts sur la confiance en soi et sur la performance du sportif.

L’impact des moments de doute sur la confiance en soi et la performance

Les moments de doute impactent directement la confiance en soi du sportif. Sa motivation sera moins forte. Il va prendre moins de risques puisqu’il doute.

Le sportif sera donc moins performant. Il aura tendance à :

  • se poser plein de questions ;
  • rentrer dans des cycles de pensées négatives importantes ;
  • s’autosaboter.

Baisse de la confiance en soi

Comme pour la peur de l’échec, le doute peut entraîner une baisse significative de la confiance. Le sportif va avoir tendance à se questionner. Il remet en doute ses capacités et pense à ce qui peut lui arriver. Il se demande s’il va y arriver ou non.

Ainsi, il va hésiter à prendre des initiatives. Son corps ne passera pas à l’action. Ses performances sportives seront donc directement affectées.

Impact sur la motivation

Lors d’un moment de doute, la motivation du sportif va chuter. Il va perdre ce mental de guerrier et de gagnant qui :

  • le fait passer à l’action ;
  • l’aide à aller de l’avant.

L’athlète aura aussi tendance à abandonner et à baisser les bras. Il perd donc cette dynamique sportive dans laquelle il était.

Auto sabotage

Le doute peut avoir un impact direct en termes de création de mécanismes d’auto-sabotage chez le sportif. De plus, il n’en a pas forcément conscience. Reconnaître le phénomène est difficile pour lui.

Il est alors important de faite attention :

  • au stress ;
  • à la non-mise en action ;
  • à la mise en action de gestes différents de ceux attendus.

Ils sont habituellement des obstacles personnels que le sportif va enclencher inconsciemment pour s’autosaboter.

Effets sur la prise de risque

Lorsqu’un sportif doute, il aura tendance à :

  • moins prendre d’initiative ;
  • moins aller de l’avant ;
  • prendre moins de risques ;
  • être moins performant.

Il devient plus prudent, ce qui freine toutes ses innovations et sa créativité. L’athlète aura tendance à avoir une espèce de frein à main inconscient. Celui-ci l’empêche de développer tout son potentiel.

Cycle de pensées négatives

Pour finir, ces moments de doutes impactent directement le cycle des pensées du sportif dont :

  • les utiles qui l’aident à avancer ;
  • les inutiles qui ne lui permettent pas de performer.

Il va rentrer dans des pensées inutiles qui vont avoir un impact psychologique nuisible sur ses performances.

Ainsi, il est important d’avoir des tips ou des outils. Ceux-ci briseront ces pensées inutiles et permettront de revenir sur des pensées utiles. Ces dernières vont aider le sportif à performer.

Les moments de doute font généralement baisser la confiance en soi, ce qui affecte la motivation. Vous aurez tendance à vous autosaboter et à rentrer dans les pensées inutiles. Celles-ci vont vous empêcher de passer à l’action, affectant au passage votre performance.

Envie de savoir comment reconnaître et gérer les moments de doute ? Lisez la suite de cet article pour le découvrir !

Reconnaître et gérer les moments de doute

L’important à ce stade va être de reconnaître et d’observer ces moments de doute. Il est aussi crucial d’apprendre à se connaître dans ces moments. Ainsi, vous pourrez ensuite utiliser des techniques de gestion :

  • par des approches classiques de préparation mentale ;
  • à l’aide d’outils comme la dépolarisation.

L’approche classique

Identifier le moment de doute et ses causes est essentiel. Cela va permettre de conscientiser le fait d’être dans une phase de doute ou pas. En fonction de la cause de cette période de doute, nous pourrons :

  • soit fixer des objectifs plus réalisables à hauteur de nos capacités ;
  • soit utiliser des techniques de préparation mentale classique.

Parmi ces dernières, nous trouvons la :

  • relaxation ;
  • respiration (cohérence cardiaque) ;
  • sophrologie ;
  • méditation ;
  • visualisation.

Cela permettra de voir toutes les réussites déjà obtenues à travers notre sport.

Ces actions vont aider à se recentrer sur les succès déjà acquis et sur soi :

  • ce qui est déjà là ;
  • ce qui a déjà marché jusqu’à aujourd’hui.

Elles aident aussi à ignorer le questionnement, le doute et les pensées inutiles qui bloquent la performance.

La dépolarisation

Plus vous allez lutter contre le doute et plus il sera présent dans votre tête. Il envahira votre esprit par :

  • les questionnements ;
  • les doutes ;
  • le manque de confiance.

Le doute affecte aussi le corps en l’empêchant de passer à l’action librement.

Grâce à la dépolarisation, vous allez accepter les moments de doute. Vous arrêterez de lutter contre. Ainsi, même en doutant, vous serez capables de performer.

Pour cela, il suffit de :

  • noter un maximum de bénéfices à être dans ces moments ;
  • considérer les inconvénients ;
  • penser aux inconvénients si le doute n’existait jamais.

Vous le faites jusqu’à sentir dans votre corps que le doute est là pour équilibrer les choses.

Grâce à cela, le moment de doute n’entraînera plus l’émotion négative. Vous demeurez émotionnellement stable. Cela permet de rester performant en acceptant le doute comme un allié, plutôt qu’un ennemi.

Vous cherchez à gérer efficacement vos moments de doute pour mieux performer ? Comme nous l’avons dit précédemment, l’idéal pour y parvenir est la dépolarisation. Bien évidemment, il existe d’autres approches plus classiques pouvant vous aider. Cependant, elles ne permettent pas de traiter le problème de fond.

Foire aux questions

Quel rôle joue l’entourage dans la gestion des moments de doute ?

Beaucoup pensent à tort que l’entourage est primordial dans la gestion des moments de doutes. Pourtant, un athlète peut s’en passer pour traverser ces épreuves. Pour cela, il a cependant besoin de se recentrer sur lui et de savoir gérer ses émotions. Tout cela est possible avec la dépolarisation.

Plus il en fera et plus la confiance en lui deviendra forte. Ainsi, il pourra se passer du soutien des autres et de son entourage. Il va accueillir le challenge. Le moment de doute sera juste une étape pour devenir quelqu’un de plus :

  • expérimenté ;
  • performant ;
  • persévérant ;
  • combatif.

Ce processus va l’amener un peu plus à se rapprocher de ses objectifs personnels.

Quel est l’impact des moments de doute sur la confiance en soi ?

Des moments de doute non gérés peuvent impacter la confiance en soi. Ils entraînent souvent des performances moindres. Un questionnement mental permanent réduit l’assurance. Tout cela influence directement les performances et la vision des objectifs chez le sportif.

Est-il normal de ressentir du doute face à de nouveaux défis ?

Le doute est effectivement un ressenti normal face à tous les nouveaux défis et les nouvelles expériences. Il est un peu comme monter une nouvelle marche dans l’évolution personnelle.

Cela va à chaque fois créer du doute, ce qui fait que c’est challengeant. L’athlète va alors se dépasser, être fier de lui et avoir de plus en plus
confiance en lui.

Références

https://runners.ouest-france.fr/psychologie-je-cours-donc-je-doute/

https://www.rts.ch/emissions/la-ligne-de-coeur/2024/article/doutes-certitudes-28407752.html

https://www.stadefrance.com/fr/actus/b2b/quand-le-doute-est-permis

https://www.ouest-france.fr/normandie/quand-la-crise-de-confiance-fait-douter-les-sportifs-3198929