Vous vous interrogez sur l’intérêt d’une préparation mentale en karaté ? Comme dans tous les autres sports, elle vous permet de performer à votre plein potentiel.
En tant que pratiquant de karaté, vous allez souvent être très bon en entraînement. Cependant, vous perdez vos moyens une fois en compétition.
Dans cet article, nous verrons alors comment la préparation mentale en karaté peut vous aider à performer.
La psychologie dans le karaté: comprendre l’importance de la préparation mentale
Vous pouvez être très bon à l’entraînement ou le meilleur du monde techniquement, tactiquement et physiquement. Par contre, si vous n’êtes pas prêt mentalement, alors vous allez passer à côté le jour des compétitions.
Alexandra Recchia est quintuple championne du monde de karaté. À un moment de sa vie, nous l’avons accompagné, car elle avait besoin d’un petit coup de pouce au niveau mental pour passer un cap.
Alexandra a fait des vidéos YouTube dans lesquelles elle parle de son vécu. Elle a aussi écrit la préface du livre “Identité gagnante”.
Les fondements de la préparation mentale dans les arts martiaux
Nous sommes des êtres humains et non des faire humains ou des avoir humains. Beaucoup vont se contenter du visible :
- physique ;
- tactique ;
- technique.
Pourtant, ils échouent le jour des compétitions parce qu’ils leur manquent le bon état d’être ou le bon mindset. En effet, il y a des interférences entre le conscient et le subconscient.
Le corps est donc incapable de faire les bonnes actions sans une libération totale de l’état d’être. Dans ce cas, le résultat ne sera pas au rendez-vous.
Techniques de visualisation pour un combattant de karaté
Avant de parler de la dépolarisation, il est important de voir plusieurs points. Sachez déjà qu’elle sera le fil rouge de cet article. En effet, la dépolarisation va en profondeur et libére les blocages.
Nous allons maintenant faire un zoom sur les techniques de visualisation. Ces dernières permettent :
- de performer ;
- d’être plus prêt mentalement.
Comment la visualisation améliore la technique et la rapidité ?
Il est important de savoir que le cerveau est dans le noir. En effet, il est dans la boîte crânienne où il fait totalement noir. Pourtant, nous croyons voir, entendre, ressentir et sentir l’extérieur.
À travers nos cinq sens, le cerveau va donc recevoir différents signaux. En les interprétant, il va nous créer une réalité. Ainsi, le cerveau traite notre réalité par les cinq sens.
Si nous nous habituons à visualiser avec ces derniers, il sera incapable de différencier une situation réelle d’une autre créée de toute pièce.
Grâce à des techniques précises, la visualisation permet déjà au corps :
- de s’entraîner ;
- de se préparer.
Exemple de séances de visualisation spécifiques au karaté
Vous allez par exemple régler un minuteur sur cinq minutes. Fermez les yeux, relâchez-vous et visualisez-vous sur le tatami. L’important est de ressentir la situation comme si vous y étiez déjà et non de l’imaginer.
Ressentez :
- vos pieds sur le tatami ;
- le poids de votre kimono ;
- le bruit du kimono lors des mouvements ;
- votre kiai ;
- les mouvements de mawashi ;
- votre mouvement de pied ;
- vos muscles qui se contractent, etc.
En habituant votre corps à ressentir les mouvements, vous serez vraiment présent. Évitez donc d’être dans l’imagination. Ressentez plutôt dès maintenant ce que votre corps pourrait ressentir en situation réelle.
En faisant cela, vous allez pouvoir faire des gestes. Vous serez capable de répéter vos gammes de gestuelle de l’entraînement en compétition.
Une bonne préparation mentale vous permet précisément de travailler le mental. Ainsi, vous serez libéré de vos blocages et vous pourrez performer en toute fluidité.
Le secret pour réussir est donc de se créer un état d’esprit de gagnant. Nous allons à présent voir comment y parvenir dans le karaté.
Établir un état d’esprit gagnant : conseils et stratégies
Tout le travail de l’Académie de la Haute Performance est centré sur l’identité (l’état d’être). Nous avons même publié un livre intitulé “Identité gagnante”. Il a d’ailleurs été préfacé par Alexandra Reechia qui est quintuple championne du monde de karaté.
Vous y retrouverez beaucoup de sportifs que nous avons accompagnés. Nous les avons aidés à construire l’identité qui leur a permis de gagner.
Développer la résilience et la gestion de l’échec
Vous avez votre objectif en tête ? Il existe des techniques pour :
- éliminer la peur d’échouer ;
- développer votre résilience ;
- gérer l’échec en étant centré sur le long terme.
Apprendre de ses erreurs : comment rebondir après une défaite ?
La priorité est déjà de se centrer sur le long terme. En sport, les carrières peuvent être courtes. Cependant, il est important d’être sur le plus long terme possible.
Notez alors :
- 20-30 bénéfices à avoir échoué ;
- 20-30 inconvénients si vous aviez réussi.
Vous allez pouvoir tirer toute la valeur de l’échec et pouvoir vraiment rebondir. Comme disait Nelson Mandela : “je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends”.
En vous habituant à faire cela, vous allez remarquer un point important. Vous verrez que tout ce qui vous arrive est là pour vous soutenir et vous challenger. Ainsi, vous allez devenir de plus en plus fort et pouvoir :
- rebondir après les échecs perçus ;
- faire de vos échecs une force pour l’avenir ;
- capitaliser sur vos échecs afin d’éviter de les refaire.
Techniques de gestion du stress et de l’anxiété avant une compétition
Pour bien gérer le stress avant une compétition, dites-vous déjà qu’il est normal. L’erreur est de croire qu’il est mauvais pour la performance. En effet, c’est cette croyance va précisément le rendre ainsi.
Le stress engendre des changements physiologiques qui nous préparent à la compétition. Ayez donc de la gratitude quand vous sentez :
- votre cœur qui se met à battre un peu plus vite ;
- des envies d’uriner ;
- votre respiration qui s’accélère.
Dites merci à votre corps, car il est en train de se préparer à l’action.
Le résultat importe peu parce qu’il vous est impossible de le contrôler. L’arbitre peut par exemple être contre vous ou votre adversaire peut être meilleur. Les facteurs influençant le résultat sont nombreux.
Sachez que ce qui compte le plus, c’est ce que vous serez devenu après la compétition. Vous allez emmener avec vous ce que vous deviendrez. Notez donc trois identités que vous souhaitez devenir, que la compétition soit gagnée ou perdue.
Méthodes pour renforcer la confiance en soi
Que les compétitions soient gagnées ou perdues, l’essentiel est que votre confiance en soi reste intacte. Pour cela, il est nécessaire d’adopter certains types de dialogues internes. Il s’agit :
- des affirmations positives ;
- des visualisations de réussite.
Le rôle du dialogue interne positif dans l’amélioration de la performance
Déjà, vous allez commencer par séparer le résultat de qui vous êtes. Vous avez loupé votre coup, votre kata ou votre compétition ? Dites-vous : “J’ai peut-être loupé cette compétition, mais je reste quelqu’un d’excellent. Que ferait l’excellence maintenant ?”.
Admettons que vous avez gagné. Dans ce cas, posez-vous la question : “Que ferait l’excellence ?”. Elle irait probablement chercher les points à retravailler suite à la compétition.
Si vous avez perdu, regardez aussi ce que vous pouvez améliorer. En restant focalisé sur votre identité et en vous séparant du résultat, vous allez maintenir une dynamique positive. Cela signifie :
- j’ai peut-être perdu ce match, mais je reste excellent ;
- j’ai certainement gagné, mais je demeure excellent.
Ainsi, vous allez être dans une dynamique positive afin de constamment vous améliorer.
Utilisation des affirmations positives spécifiques aux arts martiaux
Le bon état d’esprit est de vous répéter que vous êtes excellent.
Je me rappelle d’un adolescent qui m’a une fois dit : “Mais je ne peux pas dire que je suis excellent, je n’ai que quinze ans”.
Je lui ai alors demandé : “Tu fais un mètre combien ?”. Il m’a répondu : “un mètre cinquante-neuf”.
J’ai répliqué : “Tu n’es pas né en faisant un mètre cinquante-neuf, tu es d’accord ?”. “Bah non”, a-t-il dit.
Je lui ai dit : “tu as donc grandi d’un dixième de millimètre tous les jours sans vraiment le voir. Au bout de six mois, une tante éloignée indiquera en te voyant : “tu as grandi depuis la dernière fois”. À ce moment, tu penseras : “bah oui””.
La situation est pareille pour l’excellence. Décider au quotidien de vous focaliser sur être plus excellent est avantageux. Au bout de six mois ou un an, vous allez réellement le devenir.
Décidez donc d’être plus excellent au quotidien et agissez comme tel. Pour cela, répétez-vous régulièrement :
- “Je suis de plus en plus explosif” ;
- “Je suis de plus en plus rapide” ;
- “Je suis de plus en plus précis”.
Avec de telles suggestions et affirmations positives, cela va s’intégrer en vous au bout d’un moment. Votre corps va recevoir ces messages et vous allez pouvoir les incarner.
Le but est donc de les répéter longuement. Il est important que le corps soit perméable, reçoive le verbe et que vous l’incarniez. Incarner revient à le mettre dans la chair pour pouvoir le devenir.
Pour y parvenir, vous avez cependant besoin de la dépolarisation. Voyons rapidement cette méthode unique à l’Académie de la Haute Performance.
Dépolarisation : la préparation mentale spécifique aux compétiteurs de karaté
La dépolarisation est aujourd’hui la méthode révolutionnaire pour les sports de combat, particulièrement pour le karaté. Il y a eu plusieurs champions et championnes de karaté qui sont passés par l’Académie de la Haute Performance.
Nous allons vous montrer ce que nous avons fait avec ces combattants.
Se préparer à la compétition : mentalement, techniquement et physiquement
Pour se préparer à la compétition, il est important de considérer le mental, la technique et le physique. L’objectif est de créer votre identité de gagnant.
Nous allons examiner le trait de caractère qui vous agace le plus. Les gens arrogants et égoïstes ou ceux qui se vantent vous agacent ? Vous signalez ainsi à votre subconscient votre refus d’être comme eux.
Il est alors important :
- de vous dépolluer grâce à la dépolarisation classique ;
- de capitaliser sur vos points forts avec la dépolarisation inversée.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter notre livre “Préparation Mentale Gagnante”.
Gestion de la pression et du trac en compétition
Revenons au cas d’Alexandra Recchia, une des plus grandes championnes du karaté français. Elle avait été quintuple championne du monde. Vers la fin de sa carrière, elle disait avoir plus peur d’échouer qu’envie de gagner.
Dans son cas, notre action a été la dépolarisation du rêve et de la peur. Nous avions simplement regardé 30 bénéfices et inconvénients à ne pas aller aux Jeux Olympiques.
Cela a permis à Alexandra de surmonter sa peur d’échouer. Ainsi, elle pouvait à nouveau exceller. En seulement deux semaines, son niveau de performance a explosé, car elle était totalement libérée.
Vous pouvez en trouver les détails dans notre livre “Préparation mentale gagnante”.
En éliminant les interférences extérieures, vous serez prêt mentalement et physiquement pour les compétitions. Un autre avantage de la dépolarisation est qu’elle est rapide, efficace et durable.
Prenez un rendez-vous avec un membre de l’équipe pour voir comment elle peut vous changer la vie.
Foire aux questions
Comment développer la concentration avant un combat de karaté ?
Pour développer la concentration avant un combat de karaté, il est important d’éliminer toutes les distractions. Le but est donc de se dépolluer de tout cela afin d’être complètement concentré sur l’objectif.
Ensuite, il est important de revenir à la base : “Qui avons-nous envie de devenir grâce à cette compétition ?”. Rester focus sur cela est crucial, car c’est la cause qui va générer l’effet qu’est le résultat.
Comme dit Timothy Galloway : “La concentration est tout ce qui nous distrait de ce qui nous distrait”. Il est donc important d’éviter de se poser 36 000 questions avant une compétition. En le faisant, la peur d’échouer ou du regard des autres peut se développer.
L’athlète aura aussi peur de décevoir ses proches et de ne pas répondre à leurs attentes. Il va alors perdre en concentration, car son attention sera dispersée. En effet, notre énergie va là où va notre attention.
Quelle importance a le mental dans l’apprentissage et la pratique du karaté ?
Pour l’Académie de la Haute Performance, le mental est 90% du travail de préparation au karaté. En étant totalement libéré, l’athlète a naturellement confiance en lui et sur sa capacité à apprendre vite. Il a donc plus de facilité à exercer son sport ou son art martial.
Je suis issu d’une famille dans laquelle les gens font couramment du sport de combat. Quand j’ai fait de la boxe à l’époque, ce fut très simple d’apprendre puisque c’était normal.
Le but est alors de créer une normalité au niveau de notre subconscient. Nous allons nous dire et ressentir qu’il est normal d’apprendre rapidement le karaté et s’améliorer.
Plus nous allons avoir ce mental, plus nous allons pouvoir faire les bons gestes. Ainsi, nous parviendrons à avoir rapidement des résultats probants.
Quelles sont les approches pour renforcer la confiance en soi en karaté ?
La dépolarisation est la plus puissante approche pour renforcer la confiance en soi en karaté. Elle va permettre à l’athlète de voir, de reconnaître et d’accepter tous ses traits de caractère. Ainsi, elle aide à avoir une profonde confiance en soi.
Ensuite, il existe d’autres approches plus classiques comme :
- la visualisation ;
- les autosuggestions quotidiennes ;
- la morning formula.
Tous les matins, nous allons prendre 5 à 10 minutes pour :
- répéter les mêmes affirmations positives ;
- visualiser les mêmes situations en boucle.
Ce cycle continue jusqu’à ce que notre subconscient accepte ces suggestions et ces affirmations comme normales. La raison est plutôt simple. Le subconscient manifeste sans effort tout ce qu’il accepte comme normal.
Références
https://www.ffkarate.fr/mental-creez-vos-routines/
https://fightsport.fr/2024/05/28/le-karate-un-allie-pour-le-developpement-physique-et-mental/