Envie de savoir s’il existe un lien étroit entre sport et anxiété ? Même si cette activité est perçue comme un source de plaisir, elle peut également engendrer du stress.
Le sport pousse au dépassement de soi et à repousser ses limites. Tout cela peut être perçu consciemment ou inconsciemment comme un danger.
En compétition, l’athlète est en plus confronté au jugement et au regard extérieur. Cela peut le pousser à s’identifier au résultat et à développer de l’anxiété. Pour mieux comprendre cela, découvrez dans cet article le lien entre sport et anxiété.
Qu’est-ce que l’anxiété dans le contexte sportif ?
Il existe de nombreux facteurs qui vont créer stress et anxiété dans le contexte sportif, notamment :
- le regard des autres ;
- la pression du résultat ;
- le sentiment de ne pas être à la hauteur ;
- la peur de la blessure.
Le stress créé peut être léger pour certains et aller jusqu’à des crises d’angoisse pour d’autres.
Anxiété de compétition
En compétition, le corps est mis dans un état d’activation plus important. L’effort physique et psychologique augmentent, intensifiant ainsi :
- le rythme cardiaque ;
- l’activité cérébrale.
Le sentiment d’appréhension et la tension s’intensifient avec un haut niveau d’activation de l’organisme. Ils augmentent les symptômes de l’anxiété. La gestion de celle-ci devient donc cruciale.
Anxiété de performance
L’anxiété de performance est la peur de ne pas être à la hauteur. Il s’agit de la crainte d’être incapable d’exprimer son potentiel le jour de la compétition.
Généralement, cette anxiété se manifeste avant la compétition et se dissipe au moment de l’action. Cependant, elle peut parfois :
- paralyser l’athlète au moment de l’effort ;
- l’empêcher de se concentrer.
Anxiété sociale
L’anxiété sociale ou la prévention liée au regard des autres a un fort impact sur les athlètes. Elle donne l’impression que le résultat obtenu définit notre valeur en tant que personne.
J’ai vu des sportifs pour lesquels cette perception avait un impact très important. Elle affectait leur entourage et se répercutait sur leur vie quotidienne et leur bien-être.
- travailler sa valeur en tant que personne ;
- se détacher du résultat.
Anxiété d’arrêt sportif
Les périodes d’arrêt de blessure sont souvent critiques pour les sportifs. Ils ont généralement peur :
- d’être incapables de retrouver leur niveau ;
- de manquer de temps pour revenir à la compétition à temps.
Les échéances sportives, qualifications et championnats représentent une pression additionnelle.
En plus, un athlète peut rencontrer des difficultés durant son arrêt forcé. Vivre sans les activités physiques habituelles est un défi.
La dépolarisation permet ainsi aux athlètes d’y voir le côté positif. En effet, ces périodes sont une occasion de :
- prendre du recul ;
- se reposer.
Ainsi, ils pourront repartir avec de nouvelles connaissances et une performance accrue.
Ces anxiétés résultent de différents facteurs que nous allons découvrir sans plus tarder !
Les facteurs contribuant à l’anxiété chez les athlètes de haut niveau
Plus le niveau de compétition est élevé, plus les enjeux paraissent importants pour les athlètes. À haut niveau, la gestion mentale est principalement ce qui fait la différence. Les athlètes ont donc besoin de trouver leur équilibre dans :
- les phases d’entraînement et de repos ;
- l’investissement sportif et la vie personnelle ;
- les objectifs à court, moyen et long terme même ceux après la carrière sportive.
Peur de l’échec
La peur de l’échec est la principale source d’anxiété chez les sportifs. L’athlète rentre dans un schéma négatif. Sa peur de perdre devient plus importante que son envie de gagner. Cela engendre une perte de plaisir et même un mal-être au quotidien ou en compétition.
La clé est de regarder cette peur en face et de se détacher du résultat. D’ailleurs, c’est là que la dépolarisation intervient efficacement.
Perfectionnisme
Le perfectionnisme est un sujet qui revient souvent lorsque nous travaillons avec des athlètes de haut niveau. L’un de ses avantages est qu’il pousse le sportif à travailler et à progresser. L’athlète va chercher les petits détails qui vont permettre de faire la différence.
Cependant, le revers de la médaille est que le sportif ne s’autorise plus les petites erreurs. Dans ce cas, il va finir par s’épuiser physiquement et moralement. L’important est donc de chercher le bon équilibre, celui qui conviendra à l’athlète.
Attentes externes
Les attentes extérieures ont énormément d’impact sur l’anxiété du sportif. À force de vouloir y répondre, vous allez vous créer de la pression. Faites donc attention aux attentes de toutes personnes s’investissant au quotidien pour vous :
- les coachs ;
- la famille.
Les médias ainsi que les attentes des sponsors ajoutent aussi une pression supplémentaire.
Certains sportifs sont aussi très sensibles au regard public, notamment aux réseaux sociaux.
Faire la dépolarisation à ce moment a vraiment un impact important. Elle permet aux sportifs de se libérer des regards extérieurs et de mieux performer.
Compétition à enjeu
Pendant les compétitions à enjeux, l’anxiété est décuplée chez les athlètes. Par exemple, les Jeux Olympiques se préparent des mois ou des années en avance. Ainsi, la pression est encore :
- plus accrue ;
- plus accentuée.
Une activité physique adaptée et un exercice de préparation aident. Le fait de se sentir bien entraîné permet à l’athlète de se sentir prêt.
L’anticipation (vivre l’évènement en avance et trop le répéter) va aussi accroître l’anxiété. En préparation mentale, nous travaillons sur la perception de l’enjeu par l’athlète. Il ne s’agit pas juste de l’enjeu réel, mais de la perception à tous les niveaux.
Arrêt de carrière
La fin de carrière est souvent une période compliquée à gérer pour un athlète. En effet, une carrière sportive dure de 10 à 20 ans dans la plupart des sports.
Lorsque l’athlète voit la fin de sa carrière arriver, il a souvent du mal à se projeter. Très souvent, il se voit juste comme un sportif et non un individu à part entière.
Le fait de se préparer ou d’anticiper la suite permet à l’athlète :
- d’arrêter de s’identifier à son sport ;
- de voir sa valeur en tant qu’individu.
Ainsi, il pourra bien vivre et profiter de la fin de sa carrière sportive. Il vivra bien la transition vers la vie d’après.
Facteurs de vie personnelle
Un athlète ayant du mal à accorder les relations familiales avec la pratique sportive rencontrera des défis. Il peut être confronté au stress :
- au travail ;
- pendant des études ;
- face à des problèmes financiers.
Ces situations peuvent mener au développement de l’anxiété.
Une activité physique régulièrement est un atout très important dans la gestion de cette anxiété. Il est donc crucial d’assurer un équilibre entre la vie sportive et la vie personnelle. Ces aspects permettent de maintenir un bien-être mental optimal et d’éviter tout problème de santé. Ainsi, l’athlète peut performer à haut niveau.
Gérer l’anxiété est donc crucial pour tout sportif. Découvrons quelques stratégies efficaces pour y parvenir.
Stratégies de gestion de l’anxiété
Il existe de nombreuses techniques et stratégies pour combattre l’anxiété :
- la pratique sportive quotidienne régulière ;
- la pratique du yoga ou de la méditation ;
- les meilleurs exercices de respiration ;
- la dépolarisation.
Ces activités permettent de libérer l’athlète des blocages inconscients. Ainsi, elles l’aident à diminuer naturellement et facilement l’anxiété.
L’approche classique
En sport simple, l’activité physique serait l’un des meilleurs moyens naturels et écologiques pour lutter contre l’anxiété. En effet, le mouvement permet naturellement de réduire le stress. Faire régulièrement un exercice physique est efficace pour diminuer l’apparition de l’anxiété.
Il est important pour cela de mettre en place :
- une forme de routine ou d’habitude ;
- une régularité dans la pratique sportive.
L’union de ces facteurs va permettre d’augmenter la résistance à l’anxiété. Ainsi, elle réduira son apparition.
La dépolarisation
La dépolarisation va permettre aux sportifs de se détacher du regard des autres. Ils ne vont plus s’identifier aux résultats.
Nous allons aussi travailler sur la peur de l’échec. Aller faire tomber cette peur en profondeur est notre objectif. Nous allons aussi nous attaquer aux pensées négatives qui vont devenir utiles ou inutiles.
Lorsque le sportif apprend à trier et à conserver ses pensées utiles, il arrive à :
- retirer l’émotionnel ;
- faire baisser l’anxiété.
L’athlète peut alors se connecter au moment présent. Il gagne en concentration, en efficacité et peut livrer son plein potentiel.
Foire aux questions
Comment le stress influe-t-il sur la performance des sportifs de haut niveau ?
Le stress est naturel et utile pour la performance des sportifs de haut niveau. Il permet la mise en alerte et l’activation du cœur. Le stress favorise également l’afflux du sang au cerveau, augmentant les réflexes et la concentration.
Lorsque l’anxiété décuple ce stress, son impact devient cependant négatif. Il affecte la performance et nuit à la santé physique comme psychologique.
Il est alors crucial de trouver un équilibre adapté aux sportifs entre :
- l’activité physique ;
- l’entraînement ;
- les périodes de compétition ;
- les périodes de repos.
Cet équilibre, combiné à la gestion mentale des facteurs évoqués, permettra à l’athlète de progresser. Il pourra ainsi briser son plafond de verre en compétition.
Comment savoir si on fait de l’anxiété de performance ?
Pour savoir s’il fait de l’anxiété de performance, il est vraiment important pour un sportif d’apprendre à s’observer. Il a besoin de voir à l’entraînement comme en compétition s’il a des changements au niveau physique ou psychologique.
Vous pouvez essayer de voir si votre rythme cardiaque ou votre respiration se bloquent ou deviennent trop soutenus en compétition.
Observer vos pensées est crucial. Déterminez si vous êtes concentré sur :
- ce que vous avez à faire ;
- le mouvement ;
- la présence qui va vous permettre d’être concentré et dans l’action.
Vos pensées dérivent-elles sur l’environnement, les personnes présentes, le futur, sur ce que les gens vont penser de vous ? Faites alors attention.
Lorsque vous repérez les aspects à améliorer, vous pouvez agir. Vous allez mettre en place des actions et travailler sur des points précis. Cela permettra de trouver pour chaque sportif le bon équilibre pour baisser son stress et arriver à performer.
Comment gérer son stress sportif ?
Plusieurs outils peuvent donc être mis en place pour gérer son stress :
- la méditation ;
- la respiration ;
- le travail de routine et d’habitude.
Cependant, le travail en dépolarisation est ce qui permet de libérer rapidement et durablement l’individu.
Il est important de garder en tête que l’anxiété est simplement un message de notre mental. Celui-ci signale au cerveau que quelque chose ne va pas. Il s’agit d’un signal d’alerte, d’un danger dans la perception inconsciente.
Cette libération via la dépolarisation se fait à un niveau inconscient et s’effectue de façon naturelle et efficace.
Références
https://www.erudit.org/fr/revues/rqpsy/2021-v42-n3-rqpsy06621/1084578ar/
https://www.psychologies.com/actualites/sante-mentale/3-outils-surmonter-anxiete-sportif-haut-niveau
https://www.persee.fr/doc/insep_1241-0691_1998_num_22_1_1399