Pratiquez-vous un sport de combat ? Sachez que la préparation mentale peut vous aider à être au top.
Il vous manque peut-être la détermination nécessaire pour :
- surmonter les obstacles ;
- atteindre votre meilleur niveau.
En tant qu’ancien boxeur avec 5 finales de Championnat de France de boxe française, j’ai également eu des blocages.
Vous êtes excellent techniquement, tactiquement et physiquement, mais vos performances en compétition sont décevantes ? À travers cet article, découvrez des insights précieux sur la préparation mentale en sport de combat, clé de la victoire.
Quels sont les bienfaits de la préparation mentale pour les combattants ?
Que ce soit en boxe anglaise, française, etc, une bonne préparation mentale vous libérera totalement et vous permettra d’exprimer votre plein potentiel.
Peut-être aujourd’hui :
- plusieurs pensées vous traversent ;
- vous en avez assez des résultats médiocres en compétition ;
- vous terminez souvent une compétition en vous demandant pourquoi vous vous entraînez autant si c’est pour avoir ce genre de résultat.
Lors des grandes compétitions, vous pouvez vous sentir déconnecté. Dans ce cas, la préparation mentale est essentielle, car elle :
- améliore la concentration ;
- aide à rester focalisé pendant les combats ;
- renforce la résilience mentale ;
- permet de mieux gérer le stress et la pression.
Voyons comment appliquer ces principes avec des techniques spécifiques adaptées aux défis des sports de combat.
Techniques de préparation mentale spécifiques aux sports de combat
Les parties suivantes aborderont plusieurs thèmes essentiels liés à la préparation mentale en sport. Nous explorerons des techniques classiques de préparation mentale avant de découvrir des méthodes avancées.
La dépolarisation, que j’ai créée et pratiquée personnellement, sera également expliquée en détail dans ces parties.
Ces techniques vous fourniront des outils précieux pour :
- libérer votre potentiel en compétition ;
- améliorer vos performances.
Visualisation
La visualisation est un outil très important. Pourquoi ? Parce que votre cerveau ne distingue pas la réalité de l’imaginaire. Vous percevez la réalité à travers vos cinq sens :
- visuels ;
- auditifs ;
- kinesthésiques ;
- olfactifs ;
- gustatifs.
Cela s’appelle le VAKOG. Tous ces signaux sont convertis en impulsions électriques par votre cerveau.
Si vous plongez par l’imagination dans une situation de visualisation avec les cinq sens, le cerveau apprend. Comme si l’action était réellement effectuée, l’effet est impressionnant mais réel.
J’ai expérimenté cela en 2011 lorsque j’ai arrêté la boxe pendant presque un an. J’avais pris cette décision après ma première finale du championnat de France et ma défaite.
Suite à ma défaite, j’ai choisi de voyager en Australie. Les gens m’avait dit : “Tu arrêtes alors que tu es au sommet ? Tu ne retrouveras jamais ce niveau.”
En Australie, j’ai fait beaucoup de visualisation sans même m’en rendre compte. À mon retour en France, ma technique et ma tactique étaient intactes, même après une année d’arrêt.
Cela s’explique par une visualisation :
- abondante ;
- efficace.
Auto-suggestion et affirmation positive
Une fois l’objectif fixé et un rêve profond en vous, le chemin vers le succès commence. Pour moi, l’objectif était d’intégrer l’équipe de France.
Cette capacité de répétition quotidienne est essentielle. Dites-vous chaque jour :
- “Je suis excellent ;
- Je donne tout en compétition ;
- Je progresse vite”.
Découvrez mon livre “Préparation mentale gagnante” où je traite de la pensée :
- utile ;
- inutile.
J’explique l’importance de distinguer ces pensées pour tout objectif ambitieux.
Les autosuggestions aident à :
- forger une identité gagnante ;
- définir notre état d’être.
En effet, nous sommes définis par nos :
- pensées ;
- émotions.
Ainsi :
- plus nous répétons de bonnes pensées stimulantes ;
- plus nous incarnons cette identité.
Incarner signifie vivre pleinement cette identité.
Passons maintenant à la gestion du stress avant un combat important, un aspect essentiel pour la performance.
Comment gérer le stress avant un combat important ?
En tant qu’ancien membre de l’équipe de France de savate boxe française, j’ai appris plusieurs techniques pour :
- gérer le stress ;
- être rapidement opérationnel.
Pour les combats importants, deux méthodes principales sont efficaces :
- des exercices classiques ;
- la dépolarisation.
Comme mentionné, nous passerons des exercices classiques à la dépolarisation dans les prochaines parties.
Techniques de respiration
S’arrêter de manger pendant quelques semaines est possible, tout comme s’arrêter de boire quelques jours. Cependant, s’arrêter de respirer plus de quelques minutes est impossible.
La respiration joue donc un rôle clé dans :
- l’oxygénation des muscles et du cerveau ;
- la récupération et la gestion du stress.
Respiration contrôlée
La respiration contrôlée, un outil de respiration adapté à la boxe avant une compétition, se fait en 4 temps :
- inspirer pendant 5 secondes ;
- bloquer la respiration pendant 5 secondes ;
- expirer pendant 5 secondes ;
- bloquer à nouveau pendant 5 secondes ;
- ré-inspirer pendant 5 secondes.
- recentrer son attention ;
- réduire la fréquence cérébrale ;
- consommer moins d’énergie ;
- être plus présent pour le match à venir.
Respiration pour la récupération
La respiration est essentielle pour la récupération. Il est vraiment important d’apprendre les respirations abdominales complètes.
Faites l’exercice suivant pendant un mois. Allongez-vous, jambes en équerre sur un lit ou un tabouret. Placez :
- une main sur le ventre ;
- l’autre main sur la poitrine.
Inspirez profondément par le ventre pendant cinq secondes, en faisant bouger uniquement la main sur le ventre. Expirez de la même manière. Cela vous aidera à :
- habituer votre corps à emmagasiner plus d’air et d’oxygène ;
- améliorer ainsi votre récupération.
Pour la minute de récupération, ajoutez une technique supplémentaire : les autosuggestions.
Lorsque j’étais sportif de haut niveau, j’imaginais :
- respirer du bleu ;
- expirer du rouge.
Le bleu représentait l’air pur, et le rouge, les toxines. Je me répétais “je récupère rapidement”. Résultat : en une minute, je me sentais presque totalement régénéré pour continuer.
Méditation et relaxation
En 2017, avant de développer le concept de dépolarisation, je suis parti en Thaïlande pour 20 jours. Là, j’ai appris à méditer chez des moines, sans lire, sans écrire et sans parler.
Je suis resté dans ce temple, puis j’ai terminé par trois jours sans dormir et sans m’allonger.
Cette expérience m’a permis d’apprendre en profondeur les techniques de :
- méditation ;
- relaxation ;
- récupération.
Méditation guidée spécifique aux combattants
La méditation favorise également la récupération. Lors de mon séjour en Thaïlande, j’ai passé trois jours sans sans lire, sans dormir et sans m’allonger.
Je n’ai pas dormi pendant 48 heures et pourtant j’étais toujours en pleine forme.
Un rituel quotidien avec un moine m’a révélé que ma méditation de 17 jours m’avait rempli d’énergie.
Il m’a expliqué que, pour beaucoup, la pensée est préoccupée par :
- le passé ;
- l’avenir.
Le but est donc de pratiquer des méditations quotidiennes de quelques minutes. Vous apprendrez à votre pensée :
- à rester concentrée sur le corps ;
- à visualiser des points spécifiques, comme dans le dos.
Cela vous aidera à :
- contrôler votre pensée ;
- rester calme, mentalement prêt et lucide.
Lors d’un combat, il est primordial de maintenir sa lucidité, coûte que coûte.
Techniques de relaxation rapide
En termes de techniques de relaxation, j’apprécie particulièrement la méthode de Jacobson. Je l’ai apprise à l’époque en équipe de France. Cette technique consiste à contracter très fort un groupe musculaire pendant 5 à 10 secondes, puis relâcher en essayant de vraiment ressentir le relâchement.
Contracter et décontracter vos muscles consciemment vous rendra plus vif en combat. Vous détectez facilement les tensions musculaires, comme dans :
- le dos ;
- le cou.
Cela vous permettra de boxer plus détendu.
Avant quand je boxais face à des novices, j’arrivais à enchaîner les rounds contre des adversaires frais. Les gens se demandaient alors comment je maintenais ce niveau d’énergie.
En réalité, je me fatiguais moins, surtout au niveau des jambes, car je restais détendu :
- physiquement ;
- mentalement.
Cela me permettait :
- de rester dans le flow ;
- d’exploser de puissance au bon moment.
Après les méthodes de gestion du stress, découvrons comment la dépolarisation améliore vos performances en combat.
La dépolarisation pour les sports de combat
La dépolarisation était la méthode qui me manquait à l’époque pour gagner. J’ai à mon actif 5 finales en championnats de France. Je n’ai qu’une victoire. Mon mental était la raison principale de mes échecs.
Mon rêve était de rejoindre l’équipe de France, ce qui implique d’être numéro 1 ou 2. J’étais numéro 2, donc j’étais proche de la victoire, mais en finale, je n’y arrivais pas.
J’avais pratiqué différentes techniques de coaching classique :
- la sophrologie ;
- la préparation mentale ;
- l’hypnose, etc.
Ces méthodes m’ont aidé, mais sans réellement éliminer mes blocages.
Je me suis beaucoup formé aux États-Unis. Suite à une formation avec le docteur John Demartini, j’ai créé le concept de dépolarisation, permettant une libération rapide.
La dépolarisation est efficace :
- si les chevaux ne sont pas lâchés ;
- si vous êtes agacé de ne pas pouvoir performer en compétition.
Elle peut vous aider si vous n’arrivez pas à :
- prendre votre place ;
- admettre vos objectifs.
Si c’est le cas, cela indique probablement que vous êtes polarisé, avec un conflit entre votre corps et votre tête.
- votre rêve ;
- votre vision.
Rôle de l’entourage et du coach dans la préparation mentale
En préparation mentale, un être humain a du pouvoir sur :
- ses pensées ;
- son corps ;
- ses émotions.
Un quatrième facteur clé est l’épigénétique ou l’environnement.
Communication efficace entre l’athlète et son entraîneur
Il est important d’avoir une relation de confiance avec votre entraîneur. L’entraîneur est généralement la personne la plus présente pour le sportif.
En boxe, la confiance est indispensable, surtout dans les moments difficiles. Il est important d’avoir confiance en votre entraîneur pour qu’il puisse jeter l’éponge si nécessaire.
L’entraîneur est aussi garant de votre santé physique et mentale.
Les points clés de votre relation avec l’entraîneur sont :
- avoir confiance en lui ;
- exprimer vos besoins clairement ;
- lui dire ce que vous pensez ;
- changer d’entraîneur si nécessaire.
Changez d’entraîneur si :
- votre relation ne fonctionne pas ;
- vous manquez de confiance.
Soutien émotionnel et mental
Selon moi, le soutien émotionnel et mental est important. Cependant, la concentration sur l’objectif prime. Être mentalement fort est essentiel, mais cela ne suffit pas.
Il est également essentiel d’avoir des personnes autour de vous qui vous :
- challengent ;
- soutiennent.
En vous dépolluant des autres, vous allez créer votre propre soutien :
- émotionnel ;
- mental.
Vous ne le chercherez plus à l’extérieur.
Importance du soutien familial et amical
Si vous cherchez du soutien émotionnel auprès de votre famille et des vos amis, sachez une chose. Aller en compétition, détaché est un vrai risque. Vous voudrez probablement :
- leur faire plaisir ;
- ne pas les décevoir.
Cela prendra du temps et de l’énergie mal dirigés.
Chaque être humain est responsable de ses propres émotions. Chacun projette et vit ses rêves, les transférant à travers les autres. Vous n’êtes pas responsable des réactions de votre entourage.
Mon entourage (familial et amical) a été très présents pour moi. J’arrivais à me détacher malgré leur présence. J’étais content qu’ils soient là en compétition. Je ne pensais pas performer pour eux.
Cette pensée ne sert pas vraiment. La réelle puissance vient de l’intérieur. Gagner parce que vous aimez vous surpasser dans votre sport est essentiel.
Construire une équipe de soutien
Au lieu de construire une équipe de soutien, il est important de créer une équipe challengeante. Trop de soutien vous gardera en zone de confort. Au contraire, s’entourer des meilleurs est bénéfique.
- vous challengent ;
- vous regardent droit dans les yeux.
Votre progression est assurée si elles :
- sont meilleures ;
- vous poussent.
Vous avez des choix à faire concernant la pratique du sport :
- pour des relations amicales ;
- pour la compétition et la victoire.
Il n’y a pas de meilleur choix, seulement une décision à prendre. Selon ce choix, vos actions varieront.
Vous chercherez :
- soit des clubs accueillants et soutenants ;
- soit des clubs stimulants.
Optez pour des entraîneurs qui vous :
- challengent ;
- poussent à devenir plus fort.
Trouver un équilibre entre soutien et challenge est l’idéal. Avoir expérimenté ces deux aspects offre un avantage indéniable. Privilégiez une équipe challengeante plutôt que simplement soutenante.
Par ailleurs, gérer le stress avant un combat nécessite relaxation, préparation mentale et dépolarisation pour une concentration optimale. Enfin, l’entourage et le coach jouent un rôle crucial en soutenant et en guidant le combattant.
Foire aux questions
La cohérence cardiaque est-elle efficace pour les athlètes de sports de combat ?
La cohérence cardiaque est un outil efficace. Avant les combats ou dans la routine quotidienne, elle favorise :
- un rythme sinusoïdal ;
- l’harmonisation des hémisphères droit et gauche du cerveau ;
- une présence accrue ;
- l’entrée dans le flow.
Avant, tous les matins, j’utilisais mon capteur acheté chez Smart. Il s’agissait :
- d’un capteur pour les doigts ;
- d’une application sur le téléphone.
Je faisais mes 5 minutes de cohérence cardiaque tous les matins. Pourquoi ? Tout simplement parce que cela me mettait dans un bon état d’être.
Entraînez-vous à entrer en cohérence cardiaque rapidement. Vous constaterez une augmentation de votre lucidité, surtout si vous parvenez à gérer votre stress. Les séances de dépolarisation peuvent particulièrement aider dans ce processus.
Comment renforcer la confiance en soi avant un combat ?
Pour renforcer la confiance en soi avant un combat, il est important pour une personne de se concentrer sur :
- les progrès passés et les points forts développés ;
- les traits admirables chez un adversaire et comment elle les possède également.
Évaluer les avancées par rapport aux années précédentes aide :
- à se souvenir des réussites ;
- à capitaliser sur les forces acquises.
Observer les qualités admirées chez l’adversaire permet de reconnaître ces traits en soi, sans :
- se comparer ;
- se diminuer.
Ensuite, il est crucial de séparer le résultat du combat de l’identité personnelle. L’accent est à mettre sur le développement personnel, comme :
- la détermination ;
- la confiance.
Ces aspects deviennent des éléments permanents de l’identité, indépendamment du résultat du combat.
Quels sont les signes d’une mauvaise préparation mentale chez un combattant ?
Plusieurs signes montrent une mauvaise préparation mentale :
- une gestion inappropriée du stress et de l’anxiété ;
- la peur constante d’échouer et la peur de l’opinion des autres ;
- des erreurs répétées avant le combat ;
- la sensation de contrainte pendant le combat ;
- un combattant que ne donne pas son maximum en finale.
Références
https://www.mmartial.com/blog/2020/04/09/comment-se-preparer-mentalement-en-sport-de-combat/
https://espritducombat.ca/le-mental-du-combattant-2/preparation-mentale/
https://www.nbsboxing.com/psychologie-combattant-mental-de-champion/